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. L'imprimerie au féminin, Impression et Façonnage, Petit et Grand Format | Matoubrillant
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L'imprimerie au féminin

L'imprimerie au féminin



Imprimerie : “nom féminin, souvent conjugué au masculin”. À commencer par son inventeur, Gutenberg, puis toutes les grandes maisons d’impression du XVI et XVIIᵉ siècles. Des maisons dans lesquelles les femmes ont pourtant joué un rôle : 

  • par des jeux d’alliances, de mariages et de dots, pour la partie la moins valorisante,
  • par leur implication dans les tâches de façonnage (leur habilité, jalousée, a d’ailleurs conduit à des grèves de ces messieurs),
  • par leurs travaux de relecture de textes, ou de correspondance, selon leur niveau d'instruction ( source).

Voici pour la partie historique. Aujourd’hui, nous voudrions faire le point sur la place actuelle des femmes dans l’imprimerie.

Pourquoi aborder ce sujet et les stéréotypes qui vont avec ? Parce que, il ne faut pas se mentir, l’impression est un métier physique dans lequel le port de charges est encore assuré par des hommes (et leurs gros biscoteaux). Parce que les clichés ont la vie dure, et que ça fait du bien de les déconstruire. Parce que l’impression (et notamment numérique) a beaucoup évolué, permettant aux femmes de s’y intéresser de plus près. Parce que chez Matoubrillant, près de 50% de l’effectif est féminin, et on ne peut pas vous laisser dire que l’impression est un métier de bonhommes 😉.

Pour rédiger cet article, nous avons interrogé trois d'entre elles. On vous laisse découvrir leur récit, agrémenté des commentaires de la rédaction (tout aussi féminine).🎙️ Au micro : Maëlys, conseillère commerciale et adjointe à la production. Charlotte, responsable web et tarification. Vannara, directrice des marchés publics.



Ce qui attire les femmes vers les métiers de l’impression.

Aujourd’hui, gérer une imprimerie, c’est piloter et internaliser différentes compétences qui résistent de moins en moins à la dichotomie hommes / femmes. La gente féminine a d'abord tendance à se projeter sur des missions support pour mettre un premier pied dans l’impression. Le 2d pied, lui, se met tout naturellement dans l’atelier au bout de quelque temps ! 

Quand je suis arrivée, je n’avais aucune notion de “sens de la fibre, temps de perforation et imposition dans un format fini”. Pour tarifier les produits, j’ai dû comprendre comment ils sont imprimés et façonnés. Aujourd’hui, je mets volontiers la main à la pâte en atelier et je pense saisir pas mal de contraintes de l’impression” déclare Charlotte. Mais tout bien réfléchi, nous ne sommes pas certains que les hommes aient un sens plus inné de la fibre du papier !

Pour d’autres femmes de l’équipe, c’est une histoire de famille aussi excitante que naturelle. Maëlys, elle, est fière d’être une des premières femmes de la famille à rejoindre l’aventure et “comprendre les dessous de l’atelier, après y avoir trainé depuis [m]on plus jeune âge”. Une précédente expérience chez un promoteur immobilier, et dans un organisme de formation (où justement, rêves et carrières se marient), lui avaient déjà prouvé qu’”allier compétence commerciale et milieu industriel, c’est possible” !

 

Quels sont les défis à relever en tant que femme dans le milieu de l’impression ?

Déchargement de palettes, maintenance de machines, allers-retours, etc., travailler dans une imprimerie peut mobiliser des compétences physiques généralement attribuées aux hommes. Pour autant, inutile de leur casser le dos (ou de leur casser du sucre sur le dos !). L’atelier de Matoubrillant est aménagé pour que chacun puisse y travailler de façon ergonomique, y compris pour les tâches répétitives. Ainsi, quand on demande à Vannara s’il est difficile de travailler en atelier, elle nous répond : “je donne souvent un coup de main pour le façonnage, et je le fais avec plaisir ! En hiver, une bonne doudoune, un bon briefing sur le dossier et c’est parti !”. Et Maëlys de surenchérir : “Les outils mis à notre disposition nous permettent de ne pas rencontrer de contraintes physiques (chariots, transpalettes…). J’aime autant m’occuper des demandes des clients dans mon bureau, que de leurs projets dans l’atelier”.

Toutefois, et notamment chez les fournisseurs et prestataires, les stéréotypes de genre perdurent. Au rang des défis à relever : gagner en légitimité, et ne plus à avoir à écrire ce genre d’article ! Pour l’anecdote, Charlotte se souvient de sa 1ʳᵉ rencontre avec un potentiel fournisseur de logiciel web : “Je lui ai servi un café pour le faire patienter. Quand j’ai démarré la réunion en parlant connecteurs web et bases de données, il a eu l’air surpris de comprendre que c’était moi "le" chef de projets, et non l’un des hommes autour de la table”. Une situation sûrement habituelle dans les milieux industriels, et non propre à l’imprimerie cela dit !



Vannara, directrice des marchés Matoubrillant

Maëlys, conseillère commerciale

Une imprimerie bien féminine

Charlotte, responsable marketing



Des qualités réputées féminines au service de l’imprimerie.

C’est prouvé, nous ne sommes pas exactement constitués de la même façon (hommes et femmes). Alors, pour le bien de cet article, et pour flatter la moitié de la population, mettons en avant ce qui fait la force des femmes dans les métiers de l’impression ! 

  • Un supplément de délicatesse et d’attention. Par téléphone ou dans nos bureaux, Vannara s’efforce d’accueillir notre public avec un large sourire. Non pas parce que c’est attendu d’une femme (même si c’est encore le cas dans de nombreux milieux), mais parce qu’elle souhaite que “notre entreprise se démarque aussi pour son accueil”. Rassurez vous, l’accueil de notre chef d’atelier est tout aussi chaleureux 😉
  • Un poil d’empathie. Laissez-nous vous rapporter les confidences de l’un de nos coursiers : “Il nous a fait savoir qu’il était rarement aidé au déchargement, et que le peu de fois où il l’était, ce sont des femmes qui s’y collent ! Peut-être que c’est notre côté attentionné qui ressort”.
  • Une sensibilité artistique et un œil de lynx ! Charlotte, au marketing, tente de féminiser l’approche du métier “Dans nos communications, je n’hésite pas à utiliser des codes couleurs plutôt féminins pour parler de produits techniques, pour susciter la curiosité. Je m’amuse avec les codes de l’imprimerie, ses clichés, et tâche de mettre en avant nos recruEs”. Quant à Maëlys, un pied dans les bureaux, un pied à l'atelier, elle essaie fièrement de faire dans la dentelle : “Devant mon écran ou au façonnage, je traque le moindre détail, avec un sens de la précision qui échappe parfois à un regard masculin. Surtout que je suis le point de contact principal des clients !”. (NDLR - Avant que notre directeur de la production ne s’étouffe : homme ou femme, rien ne remplace la rigueur de la volonté, et plus de 20 ans d’expérience !) 

 

La féminisation des métiers de l’impression : où en est-on ? 

Au contact direct des clients et des prestataires, Maëlys constate que de plus en plus de ses interlocuteurs techniques ou commerciaux sont en fait des interlocutrices. “Chez nos clients, il n’est pas rare que le cahier des charges soit rédigé par une femme. Chez mes homologues, au poste de commercial(e), ce sont plutôt les hommes qui se font rares. Et chez nos confrères, nous traitons avec des femmes qui gèrent avec une main de maître les équipes de production (big up à Agnès et Nathalie !). Beaucoup de femmes trouvent naturellement leur place, et je trouve ça très bien”. Pour Charlotte, “il n’y a que l’auto-censure qui puisse empêcher une femme de travailler dans l’imprimerie. À chaque personne — homme ou femme — de dire s’il se sent capable, ou a envie, de tenter l’aventure !’. Plus généralement, il va sans dire que la diversité des profils au sein d’une entreprise ne peut qu’être encouragée.

Ce que disent les chiffres : dans l’industrie en général, 48% des postes sont occupés par des femmes (tous postes et secteurs confondus). Or dans notre métier de labeur, cette part est ramenée à 34% (45% en atelier, et plus que 12% en tant que cadres - source). Un chiffre qui devrait augmenter, au vu du besoin en recrutement qui existe aujourd'hui ! Un chiffre qui pourra augmenter, au vu des évolutions techniques qui rendent la question de la pénibilité de plus en plus obsolète.

 

On conclura cet article par son pendant : ce que l’imprimerie a apporté aux femmes. La naissance de l’imprimerie, et avec elle des livres copiés, a d’abord diffusé une pensée unique et minimaliste sur la place des femmes dans la société, la religion et la politique (source). Mais elle a également contribué au rétablissement de la vérité et au rayonnement du “girl power” au XX et XXIᵉ siècle. Gageons que ces deux-là continuent à bien se le rendre, et que l’imprimerie se conjuguera avec “nous”, sans genre particulier ! En attendant de savoir, n'hésitez pas à venir rencontrer les femmes et les hommes qui composent l'équipe de Matoubrillant, votre imprimerie à Marseille 😉