L’IMPRESSION EN OFFSET
Pour faire simple (ou du moins, essayer) : l’impression en offset consiste à superposer les couleurs sur le support à imprimer pour
obtenir le graphisme et les textes souhaités. Imaginez superposer un tatouage rouge, sur un tatouage bleu, pour obtenir un tatouage
violet. Eh bien, la technique est la même (l’aiguille en moins).
Concrètement, chaque couleur est d’abord déposée sur une plaque (votre design à plat, décomposé par couleur), qui se déverse sur un
rouleau, ou cylindre, appelé « blanchet » qui, lui, imprimera le papier.
Autre particularité : l’impression offset repose (la plupart du temps) sur un principe de « répulsion de l’encre ». La machine
offset appose des zones humides sur votre papier vierge, zones sur lesquelles l’encre ne se dépose pas. A l’inverse, les zones sèches
reçoivent l’encre pour la garder.
Avantages et inconvénients
Le « calage » de la machine (plaques, blanchet, taux d’encrage, zones sèches…) demande du temps et de l’expertise. Ainsi,
l’impression offset ne devient rentable qu’à partir d’un certain volume d’impressions. Une fois ce seuil dépassé (en général, on parle
de 500 exemplaires), c’est elle qu’on privilégie pour son excellent rapport qualité / prix.
Pour quels documents ?
Pour les grands tirages et les grandes séries ! L’offset est donc toute indiquée pour l’impression de journaux de presse,
affiches en grande série, brochure distribuée à grande échelle… Sans oublier qu’il n’y a pas que le papier qui est
concerné : le monde du packaging trouve également son bonheur avec l’offset et l’impression sur carton !
L’IMPRESSION NUMÉRIQUE
Longtemps jugée moins qualitative que l’impression offset, l’impression numérique est aujourd’hui largement plébiscitée pour les petits
et moyens tirages. Cette fois, on oublie la superposition : c’est un ordinateur qui interprète la couleur pour venir l’imprimer directement
sur votre support. En gros, ce sont des données informatiques qui dictent les spécificités (couleurs et placements) de vos documents.
C’est le procédé d’impression que vous connaissez à la maison, ou au bureau ! Deux types de machines à retenir :
L’imprimante « jet d’encre »
Elle utilise des cartouches d’encres liquides, vendues en grandes surfaces par exemple.
L’imprimante « laser »
Ces imprimantes nécessitent de l’encre en poudre, également appelé « toner » (ça y est, vous savez enfin ce que l’imprimante
vous veut quand elle vous invite à « changer le toner » !).
Avantages et inconvénients
Intimement liée au monde de l’informatique, l’impression numérique offre une grande flexibilité : l’impression est instantanée, sans
grand calage machine préalable (économique !). Elle offre une grande réactivité et rend la communication « print » accessible
à tous. C’est d’autant plus vrai avec l’essor de la PAO (Publication Assistée par Ordinateur), et l’utilisation des données variables
qui permet de faire figurer des informations différentes d’un exemplaire à l’autre, sur la base d’un fichier Excel.
Pour quels documents ?
Le numérique est tout à fait approprié pour l’impression sur papier ainsi que sur les textiles. Cependant, elle est privilégiée pour
les petits et moyens tirages (au delà d’une certaine quantité, on lui préférera l’offset pour son rapport qualité / prix). On l’utilise
ainsi énormément pour la bureautique à moyenne échelle, les goodies sur tissus comme les Tote Bag, et la communication traditionnelle avec
de petits grammages : brochures,
flyers, affichette…
D’AUTRES TYPES D’IMPRESSION
La flexographie
Plébiscitée dans le secteur du packaging, la flexographie permet d’imprimer sur des supports très variés : opercule, doypack (sachet
souple qui tient debout), cartons ondulés… La technique dite de la « flexo » (pour les intimes), s’apparente à l’usage de
tampons. Cela consiste à passer la couleur d’une plaque souple avec reliefs, appelés « caractères » ou « gravures »,
au support à imprimer.
Appréciée pour la rapidité de calage et de préparation des plaques, la flexographie manque parfois de stabilité en terme de rendu
pour les grandes séries. De plus, le calage devient très délicat quand il s’agit de faire dans la finesse, d’où un certain décalage
des couleurs (un tramage grossier, visible avec un outil que l’on appelle compte-fil) qui peut parfois survenir.
L’héliogravure
Contrairement à la flexographie, l’héliogravure s’appuie sur la gravure en creux, et non en relief. C’est d’ailleurs la profondeur
de la gravure (sur un cylindre ) qui va déterminer la densité et l’intensité de la couleur apposée. Le support à imprimer est passé
entre le cylindre gravé et une presse qui maintient le support. L’encre contenue dans les creux vient se déposer et tadaaaa… Votre
création est imprimée ! Cette technique d’impression présente deux avantages majeurs :
- on peut placer en machine des rouleaux de papier très (très) longs, faisant de l’héliogravure une technique rentable pour les très
(très) grand tirage (au delà de 300 000 exemplaires).
- la précision apportée à la gravure est tout indiquée pour les documents nécessitant une grande netteté (reproduction d’art, traits
fins, tapisseries…).
Le saviez-vous ?
L’héliogravure, ou rotogravure (pour la « rotation » des cylindres) est relativement ancienne puisqu’elle date du 19ème
siècle, où l’on utilisait la lumière du soleil pour graver les cylindres (trop forts ces thermodynamiciens !). C’est d’ailleurs le
soleil qui donne son nom à cette technique, du grec ancien Hélio, soleil (MATOUBRILLANT = brillant = soleil = hélio =
impression = MATOUBRILLANT, la boucle est bouclée !).
L’impression par sublimation
Attention, pour cette technique de marquage, on part en cours de chimie ! Pas de panique, ce sera rapide.
L’impression par sublimation consiste à faire passer l’encre d’un état solide à un état gazeux, sans passer par l’état liquide (on
vous avait prévenu…). Votre design est d’abord reproduit à l’envers sur un papier, puis transposé sur votre surface à imprimer. L’encre
réagit sous l’effet de la chaleur (dans une énorme presse), et vient directement imprégner le support, souvent du tissus.
D’ailleurs, l’impression par sublimation est le plus souvent utilisée sur des supports de signalétique en tissus, comme les
beach flag (ou oriflamme), le matériel de stands,
kakemono et roll-up.
Face aux intempéries, l’encre doit être tenace, et se loger directement dans la fibre.
AUTRE SUBTILITÉ : L’AMALGAME
Vous en conviendrait : inutile de gâcher une grande feuille de papier pour gribouiller un numéro de téléphone. En impression, on applique
le même principe : on ne gâche pas, on optimise l’espace !
Soyons concrets : si vous ne souhaitez que deux exemplaires d’un flyer, nous imprimerons tout de même sur des grandes feuilles calibrées
pour le passage en machine, à savoir le A3 (pour tout savoir sur les formats de papier, par ici !). Que fait-on de tout
l’espace vide ? Eh bien, nous le remplissons avec le design d’un autre client qui lui aussi souhaite imprimer une petite quantité.
En gros, nous regroupons les commandes sur un même support.
L’impression en amalgame (ou technique de "l'imposition") permet de rentabiliser ce que l’on appelle les « tours machine »,
de prévenir la gâche, et de faire des économies. Ces économies sont répercutées sur le prix d’achat de vos imprimés, sans impact sur
la qualité. Rassurez-vous, nous ne jouons pas manuellement à positionner plusieurs documents sur une feuille pour voir si « ça
rentre » Un logiciel bien programmé nous aide à gagner en efficacité !
ON CONCLUT ?
Sérigraphie, lithographie, Épiphanie (oups, on s’égare)… Les techniques d’impression sont nombreuses. Nous nous sommes concentrés
sur les plus répandues aujourd’hui pour ne pas nous perdre en explications inutiles ! En tout cas, vous l’aurez compris, le choix de
la technique appartient à l’imprimeur qui cherche à optimiser sa production, selon les quantités demandées et le support travaillé.
Pour notre part, numérique, offset et sublimation sont nos grandes favorites pour imprimer vos documents de communication et signalétique
en grande et petite série, en interne ou chez l’un de nos partenaires.